
Écoute collective et dans le noir de quatre pièces sonores de femmes artistes d’hier et d’aujourd’hui, entre field recording et expérimentations acoustiques.
« Bon, je ne fais plus rien désormais qu’écouter »
Walt Whitman, Chanson de moi-même.
Dans un monde de plus en plus sourd (bien que de plus en plus bruyant), l’écoute active de l’environnement relève presque du militantisme. La pratique du field recording, dans sa capacité à capter les sons de la nature, notamment dans ses changements et glissements écologiques, s’inscrit dans ce que l’on nomme aujourd’hui « l’éco-acoustique ». Ici, cinq femmes s’emparent de leurs micros pour écrire et recomposer le vivant, dans une volonté d’archiver, s’approprier, tracer ou prendre soin. Au geste artistique se mêle alors le champ politique. Ce qui n’exclut en rien la dimension onirique de ces pièces, qui, je l’espère, vous porteront sur une autre rive.
Pièces sonores présentées :« Circles of light » de Délia Derbyshire, 1972 (UK)
« Latent Home » de Mélia Roger, 2025 (FR)
« Machines » d'Audrey Bersier et Maxine Reys du Collectif Pintozor, 2021 (CH)
« Sur l’île » de Chloé Dragna, 2025 (CH)
Intervenante :Chloé Dragna, artiste sonore, médiatrice culturelle et bibliothécaire. Une bibliothèque de livres sur le son et le field recording est proposée sur place. N’hésitez pas à venir un peu avant pour feuilleter quelques ouvrages.
Un évènement organisé par l’Atelier Ondine.
© Activité réalisée durant les Journées du Matrimoine 2025 avec le soutien de l’Association Sujettes. Photo © MUTO/Elsa Mesot